L’examen du sein par autopalpation met souvent la puce à l’oreille d’une femme sur deux. En effet, à partir de l’âge de 30 ans, une femme sur deux décèle une masse anormale, molle dans la majorité des cas mais qui pourrait être solide avant ou pendant la période de menstruation et dont la taille varie d’un à deux centimètres. Il s’agit, dans plus de 90% des cas, de kystes mammaires ou kystes du sein. Ce sont, en effet, des kystes bénins, dit « simples » et qui se font intercepter surtout chez les femmes âgées entre 35 et 50 ans. La médecine moderne juge leur présence durant cette phase de la vie d’une femme comme normale, voire logique. Ces masses bénignes ne représentent aucunement un facteur propice au cancer du sein. Néanmoins, détecter plusieurs kystes mammaires à la fois nécessiterait un contrôle et un suivi réguliers.
Il convient de comprendre les raisons pour lesquelles se forment ces kystes du sein. En effet, ils se développent à travers les glandes mammaires et sont, étroitement, liés à un dérèglement hormonal ou à la menstruation. Mous car renfermant du liquide, ces kystes deviennent durs à toucher avant et/ ou pendant les règles. Ils surviennent après l’âge de 35 ans et quasiment jamais après la ménopause, sauf dans le cas de prise d’un traitement d’hormonothérapie, substitutif au cycle menstruel. Il est à souligner, toutefois, que les femmes les plus concernées par les kystes mammaires sont surtout celles qui présentent un dérèglement hormonal, qui sont à la pré-ménopause ou encore celles qui n’ont pas enfanté.
Autopalpation et confusion
Découvrir une masse molle, mobile et indolore, d’une taille d’un ou de deux centimètres et qui peut avoir une forme ronde ou ovale, trahit la présence d’un kyste mammaire dans plus de 90% des cas. Cela dit, avant et durant la période des règles, ces masses deviennent douloureuses et dures au toucher. Ce malaise est encore plus accentué chez les femmes fumeuses et qui consomment beaucoup de café. Néanmoins, toute masse anormale, palpée au sein, n’est pas foncièrement un kyste. Il peut s’agir de fibromes, lesquels se manifestent bien avant les kystes, soit entre 20 ans et 30 ans. A cet âge, ils sont bénins et ne nécessitent ni traitement ni chirurgie. Toutefois, et après la quarantaine, il est préférable de les retirer.
Biopsie par aiguille :
l’examen tranchant !
Quoi qu’il en soit, à la palpation de toute masse, molle ou solide, indolore ou douloureuse au sein, il convient de consulter, sans hésitation, un médecin gynécologue qui procédera sans plus attendre au diagnostic. Il optera pour un examen clinique complet avec recours, notamment, à l’échographie mammaire, à la mammographie et à la biopsie par aiguille. L’échographie mammaire lui permettra de distinguer les fibromes des kystes et de déterminer la nature du liquide contenu dans l’éventuel kyste. Une mammographie s’impose en cas de suspicion d’une tumeur.
Enfin, le médecin recourt à la biopsie à l’aide d’une fine aiguille. L’objectif étant de retirer le liquide contenu dans le kyste mammaire. Cette technique est réalisable au cabinet-même du médecin. Elle promet le traitement médical du kyste tout comme elle peut alerter sur la présence d’une tumeur. La conclusion est simple : si le liquide aspiré ne contient pas de sang et si le sein préserverait une morphologie normale durant un délai maximal de six semaines, il s’agit tout bonnement d’un kyste bénin ou simple. En revanche, si le liquide contient du sang, que la masse anormale ne disparait pas totalement après le retirement du liquide ou s’il y a lieu de récidive dans les quelques semaines succédant à la biopsie par aiguille, des examens cliniques pointus seront de mise dont l’analyse du liquide kystique.
Ce qui est certain, c’est que les kystes mammaires bénins disparaissent généralement d’une manière spontanée.
Leur traitement ne peut être que médical. Cela dit, il est recommandé aux femmes fumeuses, ayant des kystes mammaires bénins, de s’adonner au sevrage tabagique, de pratiquer du sport et de privilégier les sports de relaxation. La prise de pilules d’œstrogène ou de progestérone pourrait contribuer au traitement et d’entraver au dérèglement hormonal. La chirurgie ne doit être envisagée que dans le cas de suspicion d’une tumeur.
* Sources :